La démarche d’hybridation de financement des associations est liée à :
une législation qui évolue et qui nécessite de s'adapter
des évolutions structurelles sur le plan économique et fiscal (hausse du prix de l’immobilier par exemple)
des besoins sociétaux qui changent (sensibilisation aux enjeux environnementaux par exemple)
Par ailleurs et comme le dit André Dupon de VITAMINE T : "il faut que les entrepreneurs sociaux de demain, que les VitamineT de demain, assument sans complexe sans dogme, ce compromis entre performance économique et profit social. ".
On peut identifier sept grandes sources de revenus et de ressources économiques qui constituent sept modèles économiques pour une association :
Les membres couvrent les principaux besoins de l’association, en termes de de temps consacré ou de contribution financière (besoins structurels faibles) ; grande liberté d’action mais son développement peut rapidement se trouver limité.
Les revenus sont tirés de la vente de produits et services, de la réponse à des marchés publics et de la mise à disposition d’équipements ; relative autonomie financière, capacité d’auto financement. Les bénévoles peuvent y voir une perte de sens de leur action.
L’association est employeuse, gère un service public. Le service est défini conjointement avec les pouvoirs publics et les conditions d’exécution sont strictement encadrées règlementairement : risque de perte d’autonomie dans les décisions et les marges de manœuvres.
Subventions publiques versées en reconnaissance de l’intérêt général menée par l’association. Partenaire de l’action publique. La trésorerie doit être solide pour palier les décalages de versements.
Logique de cofinancement ; fonds propres initiaux indispensables, mobilisation de fonds privés et institutionnels. Capacité de l’association à travailler en partenariat.
La mobilisation privée ; générosité du public ou des partenariats avec les entreprises. Importance de l’image véhiculée, des ressources investies dans les collectes et de la préparation en amont.
Le modèle mutualisé ; plusieurs structures réalisent une mission d’intérêt général ensemble, en prolongement de leurs activités propres ; cela nécessite une importante capacité d’investissement de la part d’investisseurs privés fondateur et une place significative dans la gouvernance.
"Précisons que, si une association a un modèle économique unique à un instant t, celui-ci est évolutif dans le temps et il est le résultat d'une combinaison plus ou moins complexe d'une ou plusieurs ressources disponibles pour assurer la mission de l'association. Cette mission de l'association évolue nécessairement dans le temps du fait de son encastrement dans la société, parce que le contexte et l'environnement économique, social, politique, culturel, scientifique et technique de l'association évoluent". Thierry Sibieude - Essec
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